MichelCastel.com

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - Rôle des superviseurs

Fil des billets - Fil des commentaires

jeudi, 2 septembre 2010

La question à 4 000 milliards

Editorial de JEAN-MARC VITTORI
"La question à 4.000 milliards"

  02/09/10  - Les Echos  -


" Si le marché des changes a été relativement préservé dans la crise récente, il pourrait en être tout autrement dans les deux ou trois prochaines années. Les craquements sont de plus en plus bruyants, comme sur le yen aujourd'hui. Et la liquidité pourrait là aussi s'évanouir. Il est encore temps de prendre des précautions supplémentaires."


mon commentaire :

Avec la crise, on s’est inquiété à juste des dérivés négociés de gré à gré et le G.20  a demandé que l’essentiel passe par des chambres de compensation. On pourrait s’inquiéter pareillement d’une possible défaillance d’une (ou plusieurs) méga-banque ou très gros hedge fund sur le marché des changes parfois très chahuté, et ce dans un monde en crise.


Malgré les progrès accomplis depuis la chute de la banque Herstatt en 1974 : création d’une chambre de compensation privée pour les devises, CLS bank , opérationnelle depuis 2002, recommandations des banques centrales et de la BRI , seulement 55 % des 4 000 Mds sont compensés et les montants négociés quotidiennement par certains dépassent parfois leurs fonds propres.

Il est regrettable de ne pas s’en inquiéter davantage dans la refonte prudentielle en cours. Des recommandations ne suffisent plus.

mardi, 8 juin 2010

Re-régulation financière et démocratie

Le Cercle-Les Echos

article publié le 08/06/2010

 

Résumé : Suite à l'article de M. Stiglitz on peut penser que la capture des régulateurs serait moindre si l'information du public était vraiment faite en amont sur le fond des réformes. Pour les cas les plus difficiles ou sensibles un Conseil Scientifique serait une véritable avancée pour une information plus objective.



M. Stiglitz dans son article "Re-régulation financière et démocratie"attire à juste titre l’attention sur le fait que les lobbies du secteur financier oeuvrent avec force afin de s’assurer que les détails des nouvelles régulations fonctionnent dans le sens de leurs  intérêts. Il y aurait en effet en quelque sorte une certaine forme de capture des régulateurs.

Comment pourrait-il en être autrement puisque les citoyens, même parmi les plus avertis et la plupart des responsables politiques, économiques et sociaux n’ont pas connaissance du contenu réel des réformes, de leur impact probable.

Le plus souvent il s’agit en effet de textes très complexes et très longs et qui de plus en plus souvent ne sont mêmes pas traduits ! Les résumés à l’intention du public se limitent à  l’exposé très bref de principes (rarement discutables il est vrai) mais dont on ignore pratiquement tout de l’application. Faute sans doute de moyens, de sources d’information et de compréhension poussée au fond, universitaires, économistes, journalistes spécialisés et autres experts présentent très rarement une analyse critique solide et compréhensible pour le plus grand nombre desdits projets  Au total, seul un  petit cénacle directement concerné en connaît le tréfonds et peut effectivement influencer fortement le résultat final dans la plus grande des discrétions.

Deux exemples Le premier vise le fait  qu’on a pu seulement tardivement (et avec la crise comme révélateur) constater le traitement prudentiel  particulièrement favorable qui avait été pour les opérations de marchés dans Bâle 1 comme dans Bâle 2 comparé aux exigences de fonds propres demandés pour les crédits aux entreprises tout particulièrement. Maintenant quelques cabinets ou experts nous disent qu’avec Bâle 3  les fonds propres exigés pour ces opérations de marché pourraient être multipliées par 3. Certes, mais par rapport à quelques chiffres de départ ? Multiplié par 3 sur trois fois rien, cela ne fait toujours pas grand-chose … Est-ce le cas ? Qui en a réellement idée en dehors du cénacle précité ? 

Deuxième exemple : Comment s’y retrouver par rapport aux conséquences possibles sur le financement des économies de la prochaine réglementation prudentielle? Selon Mc Kinsey l’application des nouveaux ratios de fonds propres nécessiterait entre 500 et 1000 milliards de dollars, davantage encore selon la BNP, soit près de 6% de croissance à moyen terme, alors que le Président du Comité de Bâle, Gouverneur de la Banque des Pays-Bas, estime ce coût à 0,5 à 1 %  de croissance sur les prochaines années. Serait-ce la fin de la capture des régulateurs ?

Qui croire ? Les régulateurs sur-réagissent-ils? Sur quelles hypothèses d’allocation des fonds propres selon les activités les banques  avancent- elles ces chiffres et ces risques pour la croissance ?

Plus de démocratie supposerait sans doute ici la constitution d’un conseil scientifique international de très haut niveau, suffisamment représentatif de la diversité économique et sociale des pays membres du G20 pour avoir un avis le plus indiscutable possible.

Plus de démocratie, en sus des analyses de M. Stiglitz, c’est donc tout un travail de transparence et d’information en amont des  réglementations à mettre en oeuvre. C’est  aussi dans les cas les plus difficiles ou sensibles, l’appel à un « club des sages »  susceptibles d’éclairer le plus loyalement les décideurs et le public.

jeudi, 1 avril 2010

L'aveu d'un échec


Les Echos 01/04/2010 -
Editorial par François Vidal

ma réaction :

Oui, si c'est pour dire qu'il n'y a pas de capitalisme sans crise financière et qu'on se prépare à la prochaine qui serait inéluctable.
Non, si c'est estimer que ce fonds serait inutile, voire pousse à l'aléa moral. Que dire alors en la matière quand les Etats sont aujourd'hui les seuls pouvant être actionnés pour éviter un risque systémique !
Si ce fonds est alimenté en fonction des risques (le compte propre serait alors fortement visé) et s'il sert aux autorités pour monter des opérations de portage ou de restructuration des banques à l'origine des problèmes, on ne peut que s'en féliciter ... comme on s'est félicité du renforcement des fonds de garantie pour les déposants.
Oui, mêmes renforcées, les règles prudentielles ne supprimeront pas les problèmes de valorisation mark to market, le biais favorable aux opérations de marché (qui demeureront avec Bâle 3) et le tournage des règles. Il faut donc renforcer les procédures portant sur les défaillances

jeudi, 18 février 2010

Comment rendre les banquiers plus raisonnables


Les Echos  [ 18/02/10  ]
Editorial de JEAN-MARC VITTORI,

Réaction à cet article :


« La vraie solution: un relèvement des exigences de fonds propres… Mais cela va fatalement freiner le crédit et la croissance », dites vous. 

Si on n’avait pas si indûment minimisé les besoins en fonds propres pour les opérations de marché par rapport à ceux exigés pour les crédits conservés en bilan (les risques étant atomisés, rendus liquides et sortis des banques) on n’aurait pas eu cette destruction massive de fonds propres, de PIB et d’emplois causée par la crise financière.
« Le stop and go » s'avère plus coûteux à moyen terme qu’une croissance raisonnée des financements. Il faut rééquilibrer les exigences de fonds propres crédits /marché- en fonction des risques pour ces derniers comme dans Bâle 2 pour les crédits.

Mais aujourd’hui ce sont les activités de marchés qui compensent (certes de façon largement artificielle) les pertes et provisions dans la banque de détail. Comment concilier cet immédiat et le moyen terme plus que souhaitable.

Une vraie ligne de crête pour Bâle 3.

 

samedi, 30 janvier 2010

2019 : quel paysage bancaire européen ?

Article cosigné avec Olivier Pastré,

publié par la Revue d'Economie Financière  dans un numéro intitulé " l'Euro en 2019 "-

janvier 2010 - Numéro 96

accéder à l'article complet (pour les abonnés du site AEF)

Résumé:

Après dix années d'existence de l'euro, le marché bancaire européen reste largement l'addition de 27 marchés nationaux malgré la levée des obstacles juridiques et réglementaires. En dehors des normes prudentielles et des normes comptables, la coordination de la supervision bancaire est encore limitée, d'où les préconisations du rapport de Larosière demandé par la Commission en octobre 2008.

Pour l'horizon 2019 un scénario "noir" et un scénario" rose" ont été esquissés pour essayer de balayer le champ des possibles, tant pour l'évolution des acteurs bancaires que de la régulation et des régulateurs.

Outre les mots clés affichés dans les "tags" il y est fait mention d' hypothèses concernant ntamment :

les prédateurs et les cibles, la directive sur les prises de contrôle transfrontières, la gouvernance économique européenne, un fonds de garantie européen.   

- page 2 de 3 -